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L’état de l’accidentologie en France

En 2021, 645* salariés sont décédés au travail. 

Ça représente plus de 2 morts chaque jour en ramenant ça au nombre de jours ouvrables (305 jours en moyenne).

Pour rappel, en France, nous comptabilisons 3,5 accidents du travail mortels pour 100 000 salariés, soit plus de deux fois plus que la moyenne de l'Union Européenne (1,7 accident mortel pour 100 000 salariés). 

Les Pays-Bas sont, quant à eux, les meilleurs élèves, avec seulement 0,48 accident du travail mortel pour 100 000 salariés, soit plus de sept fois moins que chez nous ! (Source Eurostat)

Quant aux accidents du travail avec arrêts, ils sont au nombre de 604 500 en 2021.

Ils ont engendré, à eux seuls, plus de 48 millions de journées perdues, soit une moyenne effarante de 79 jours d’arrêts par accident du travail (48 000 000/604 500). (Source Amélie 2021)

Stoppons l’hémorragie en informant les dirigeants d’entreprises ainsi que les salariés. 

La prévention des risques professionnels doit être au cœur des préoccupations des entreprises et l’ensemble des acteurs doit être sensibilisé.

 

Les coûts que les accidents engendrent

À chaque fois, qu’il y a un accident au travail, cela engendre des coûts pour l’employeur et pour l’entreprise en plus d’impacter la vie de l’accidenté. Découvrons ensemble les coûts qu’engendre un accident.

Sur le tableau représentant les coûts moyens des accidents pour l’année 2022, on peut voir pour le secteur du BTP, par exemple, qu’un arrêt de 4 à 15 jours coûte 585€ à l’entreprise et qu’un arrêt d’un mois coûte en moyenne 1 854€. Un arrêt deux fois plus long augmente donc les coûts de plus de 3 fois. Étant donné que la durée moyenne d’un arrêt dû à un accident dans le BTP est de 77 jours (calcul fait avec les chiffres de 2021), la somme moyenne attribuée à un arrêt est de 5 170€

**

À cela, il faut ajouter les coûts cachés

  • Remplacement de l’accidenté par un intérimaire : 140€ par jour environ pour un salaire bas.
  • Perte ou baisse de la productivité : un intérimaire est moins performant qu’un titulaire. Il faut aussi intégrer une période de formation.
  • L’ambiance dans l’entreprise peut se dégrader si les accidents sont fréquents.
  • Le turnover du personnel peut augmenter s’il ne se sent pas en sécurité.
  • La cotisation auprès de la CARSAT obligatoire pour quasiment toute entreprise en prévision d’accidents du travail : Plus l’entreprise aura d’accidents, plus le pourcentage qu’elle doit verser augmente. Plus le taux de gravité*** sera élevé, plus l’entreprise va payer cher.
  • L’absence de déclaration ou une déclaration hors délai est passible d’une amende : maximum 750€ pour une personne physique et 3 750€ pour une personne morale. Le décret du 9 juin 2023 impose à l’employeur “d’informer l’agent de contrôle de l’inspection du travail immédiatement et au plus tard dans les 12 heures qui suivent le décès d’un salarié ou dans les 12 heures suivants la connaissance du décès par l’employeur”. Ce décret survient car des constats trop tardifs peuvent nuire à l’enquête puisqu'il y a un risque que les preuves soient altérées. Si ce décret n’est pas respecté, l’employeur est passible d’une amende de 5ème classe, donc 1 500€ pour une personne physique.
  • En fonction de la gravité de l’accident et de l’implication, l’employeur est passible d’une amende de seconde classe ou d’une peine d’emprisonnement assortie de 75 000€ d’amende.

Chaque accident engendre donc d’importants coûts pour toutes les parties concernées. Limitons ces coûts en mettant en place une bonne prévention des risques et des accidents à tous les niveaux.

 

*Attention, ces chiffres sont en dessous de la réalité car ils n’intègrent pas les statistiques de la branche Mutuelle Sociale Agricole avec 48 morts ni les chiffres de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière.

**La partie “IP” du tableau représente les catégories d’incapacité permanente.

***Taux de gravité = (nombre de jours d’arrêts total de l’entreprise X 1000)/nombre d’heures travaillées de l’entreprise

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